Le site de production de Tamri avec celui d’Aourir bien plus modeste, sont les seuls du Maroc « plein-champ-sans-serre » qui approvisionnent toute la région Agadir et sud.
Biougra et la région de Rabat produisent aussi la variété « Assir » sous serre qui avec la banane importée alimente le Maroc
TAMRI, 60 km au nord d’Agadir :
Depuis le café de l’hôtel Imazighen qui domine l’embouchure de l’oued Naitamer de Tamri on a une magnifique vue générale qui semble uniforme mais représente des dizaines de parcelles.
En longeant l’Oued à l’intérieur des terres vers Imouzzer on trouve encore des exploitations qui peu à peu s’intègrent à d’autres en permaculture : dattes, olives, grenades
qui s’espacent et jouxtent ensuite les habitations parfois en quelques fruitiers privés
A la coopérative de Tamri Hussein et Hassan nous rejoignent dans des locaux dotés de puits de lumière naturelle. L’un a travaillé dans le domaine et l’autre a hérité de l’exploitation de son père, il rachète aussi des récoltes. L’immense surface de l’embouchure représente une foule de petites exploitations ; notre interlocuteur possède à peu près 5 000m2.
Ici 3 variétés sont cultivées:
-de la région: »beldi » traditionnelle
-grande: »Assir » cultivée à grande échelle
-carrée non sucrée « cochon » banane légume
Les bananes sont bio, le sol est enrichi avec du maïs. Récoltées le matin tôt et toute l’année elles sont cueillies vertes et sont stockées à température variable avec du gaz pour atteindre la maturité idéale.
Des tas de 170 à 200 kg achetés aux producteurs attendent de passer en chambre à 18°, 4 jours en hiver, 1 journée suffit en été.
Après 4 jours elles passent au froid, à 15° 3 à 4h, plus longtemps en été. Elles deviennent alors jaunes, on veille alors à ce qu’elles ne virent pas au noir.
L’hiver elles se conservent mieux; en été elles ne peuvent attendre que 2 ou 3 jours.
Pour clôturer et estampiller le processus bio, 1 escargot sur 1 régime (rangée de bananes vertes à gauche) nous certifie qu’il a pu continuer à vivre dans cet environnement *-*
Hassan est fier de l’impact régional :« Des grossistes distribuent jusqu’à Laayoune distante de 600 km au sud. »
Le site écoule aussi sa production à Aourir, qui ne produit pas assez et qui souffre malheureusement, d’un manque de relève par la nouvelle génération.
Le travail y serait trop dur… N’y aurait-il pas la possibilité de fédérer les propriétaires de terrain pour les mettre en contact avec des repreneurs ( sans emploi, activité complémentaire, ras le bol pour certains de la vie d’Agadir etc) individuels ou en coopérative pour revaloriser le site ?
AOURIR, 14 km au nord d’Agadir :
A Aourir pas de coopérative de murissage. Même si on trouve ça et là quelques régimes verts en ce mois de janvier, la saison commence au printemps. Aussi quelques uns en profitent pour replanter après 3 ans d’exploitation.
Ici aussi on se passe de phytosanitaires, yyeess !, seuls des sacs de compost et du fumier serviront à reconstituer le sol.
Parlons cuisine : ici elle est consommée telle quelle mais l’idée de la cuire en légume ou dessert interpelle nos interlocuteurs de Tamri = :»
En effet leurs yeux brillent quand on leur parle de la «carrée » en version chaude ou en beignet qui accompagne les plats ou se suffit à elle-même, ainsi que la « beldi » sucrée qui peut être poêlée avec du miel, du chocolat etc.
Enfin, à l’achat, l’emballage est déjà sur le fruit. Même si le vendeur vous supplie de la prendre dans un papier journal ou ces fameux nouveaux emballages non tissés colorés sensés avoir tous les avantages écologiques, non merci, prenez ces mains fruitées directement dans les vôtres, vous verrez c’est une belle expérience qui elle, n’aura…
>aucun désagrément sur la nature<
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>rien à jeter sauf la peau…au compost= »
environnementalblog 